Les syndicats n’excluent pas une action en justice contre la mesure disciplinaire prise par la direction de Pôle Emploi.
Ouest France 3 octobre 2013
Agent sanctionné : Pôle Emploi en grève le 10 octobre
Un agent de Saint-Brieuc a été mis à pied pendant cinq jours pour avoir ouvert des droits, à tort, à un demandeur d’emploi. Les syndicats appellent à une journée de grève le 10 octobre, partout en Bretagne.
La grogne enfle parmi les 2 200 agents de Pôle Emploi en Bretagne. Les syndicats affichent leur unité en appelant à la grève le jeudi 10 octobre, avec un rassemblement, à 10 h, devant la direction territoriale de Saint-Brieuc.
En cause, une mise à pied de cinq jours décidée par la direction à l’encontre d’un agent du bassin briochin. Ce dernier avait ouvert les droits au chômage à un intermittent du spectacle, qui lui avait fourni un faux document.
« Management par la terreur »
Pour les syndicats, il ne s’agit en aucun cas d’une faute. « Le collègue se fait sanctionner, alors qu’il n’a fait que son travail. Il ne savait pas qu’il s’agissait d’un faux document. » Plus largement, les syndicats dénoncent un mal-être au sein de Pôle Emploi depuis la fusion, en 2008, de l’ANPE et des Assedic. « C’est un management par la terreur. Au cours des dernières années, on a compté 17 suicides, y compris parmi les cadres dirigeants. Le malaise est profond. »
De son côté, la direction régionale assure que « cette mesure disciplinaire est basée sur des faits avérés, après enquête ».
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Le Télégramme 4 octobre 2013
Pôle emploi. Une grève régionale pour soutenir un agent sanctionné
L'intersyndicale de Pôle emploi Bretagne a décidé de lancer un appel à une grève régionale (2.100 salariés) pour la journée du jeudi 10 octobre, avec un rassemblement à 10 h devant la direction territoriale de Saint-Brieuc, rue de la Hunaudaye.
L'élément déclenchant de ce mouvement a été la sanction de cinq jours de mise à pied infligée à un agent briochin, dont la direction considère qu'il a commis une faute en faisant bénéficier à tort un demandeur d'emploi d'une allocation de retour à l'emploi. « Nous considérons qu'il n'y a eu ni erreur ni faute dans cette affaire », soutient Guillaume Bourdic, responsable CGT. « L'agent sanctionné était un spécialiste des intermittents du spectacle », explique-t-il. « Désormais, c'est une plateforme nationale qui traite leurs cas et notre collègue l'a tenue informée de la demande. Mais, faute d'avoir obtenu une réponse, il a traité le dossier. Une telle sanction dans un tel cas, c'est du jamais vu ! Si notre collègue saisit le conseil des prud'hommes, nous soutiendrons son action », poursuit-il.