12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 23:14

 

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Le Figaro 5 décembre 2014

Indemnisation et suivi : Pôle emploi change tout

Ce n'est pas un détricotage de la fusion ANPE-Assedic, menée tambour battant par Nicolas Sarkozy, mais cela y ressemble fort. Chez Pôle emploi, qui est né en 2008 du rapprochement des deux opérateurs, l'heure est désormais à la séparation des métiers. Soit tout le contraire de la logique ayant présidé à ce mariage, où il s'agissait de fondre les spécialités de l'ANPE - l'accompagnement - et des Assedic - l'indemnisation - afin de faciliter la vie des chômeurs.

Le conseiller unique, en charge de ces deux volets, devait symboliser cette stratégie. «Mais ce système n'a jamais fonctionné et a été assez vite amendé. Dans pratiquement toutes les agences, il y a une équipe dédiée au calcul des allocations-chômage», explique Fabien Milon, délégué syndical central FO. Désormais, cette séparation est assumée par la direction. Jean Bassères, qui a vu son mandat à la tête de Pôle emploi reconduit pour trois ans par l'Élysée, veut même aller plus loin.

Dans le cadre de la renégociation de la convention tripartite entre l'État, l'Unedic et Pôle emploi qui fixera les orientations de l'opérateur pour la période 2015-2017 et qui devrait être signée le 10 décembre, il va demander que soit remanié en profondeur l'entretien d'inscription et de diagnostic (IED). Instauré mi-2011, c'était un autre marqueur de la fusion. Lors de cette entrevue de 50 minutes, le conseiller boucle, avec le demandeur d'emploi, son inscription, instruit son dossier d'indemnisation, voit quel type d'accompagnement mettre en place et lui signale des offres de poste. Un «tout en un» jugé peu efficace par l'actuelle direction, arrivée fin 2011. Motif: faute de connaître à ce moment-là le montant de son indemnisation, la personne reçue serait peu attentive à la partie de l'entretien consacrée à son accompagnement.

La direction souhaite donc que l'IED ait lieu plus tard, une fois le chômeur au fait de ce qu'il va toucher, et qu'il soit uniquement consacré à l'accompagnement. Soit peu ou prou un retour à la solution prévalant avant 2011…

Offre 100 % Web

Toujours en partant du principe que le travail est plus efficace lorsqu'il est effectué par des spécialistes, la direction souhaite que certains conseillers se concentrent, à 70 % de leur temps, dans la prospection et l'accompagnement des entreprises, pourvoyeuses d'offres de travail, tandis que d'autres se dédieraient au suivi des chômeurs. Une expérimentation a été lancée en juillet 2013. Là encore, cela signe un retour à une organisation en vigueur du temps de l'ANPE…

Tout ne se résumant pas à une redite, Pôle emploi travaille aussi à développer le numérique: suivi des chômeurs 100% Web pour les plus autonomes d'entre eux, inscription et dépôt du dossier d'indemnisation en ligne, etc. Au programme également: une réorganisation de l'accueil, avec l'idée de développer les rendez-vous et de changer les horaires d'ouverture. Enfin, Pôle emploi continuera à miser sur un accompagnement différencié des chômeurs, en fonction de leurs difficultés. Autant de réorganisations rendues nécessaires par une situation implacable: les effectifs ne devraient pas augmenter d'ici à 2017, alors que le chômage ne semble pas vouloir reculer.

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 18:15

 

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AFP  23 septembre 2013

Disparités territoriales à Pôle emploi: des corrections sont engagées (directeur)

Le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, a affirmé lundi à l'AFP que l'opérateur public était "engagé dans les corrections des disparités territoriales", alors que la charge des conseillers varie du simple au double d'une région à l'autre.

Selon des données publiées vendredi pour la première fois par Pôle emploi, dont l'AFP s'était fait l'écho, 2,3 millions de chômeurs étaient suivis par 20.433 conseillers au 1er septembre, soit en moyenne 116 chômeurs par conseiller. Mais entre régions, départements et communes, les moyens sont très inégalement répartis.

Selon les calculs de l'AFP, cette moyenne peut varier du simple au double d'une région à l'autre. Ainsi, quand un conseiller suit 66 chômeurs en Corse, celui du Limousin en a 130. Pire, celui de Picardie, où le chômage est supérieur de deux points à la moyenne métropolitaine, en a 150 dans son portefeuille.

"Il y a des inégalités territoriales entre les agences", a admis Jean Bassères auprès de l'AFP, mais "on est engagé dans les corrections de ces disparités".

Les 2.000 renforts en CDI, annoncés par le gouvernement en mars et en cours de déploiement, "vont être répartis entre régions pour corriger ces inégalités", a-t-il expliqué. M. Bassères a ainsi cité l'exemple de la Picardie, qui va bénéficier de 5% de ces recrues (100), alors qu'elle concentre 3,5% des demandeurs d'emploi.

M. Bassères a également précisé que 400 conseillers supplémentaires allaient être affectés dans les zones urbaines sensibles (ZUS).

"On va en voir les bénéfices dans les prochains mois", a-t-il promis. "Cela va prendre du temps", mais "comme on a pris l'engagement de publier deux fois par an ces données, nous avons bon espoir que la prochaine publication" montrera des améliorations.

Le directeur général de Pôle emploi a par ailleurs souligné "l'effort de transparence important" que constitue la publication de ces données, sur un "thème structurellement polémique à Pôle emploi: la taille des portefeuilles des conseillers". "Je ne connais pas beaucoup de services publics qui se livrent à cet exercice", a-t-il souligné, insistant sur le "caractère exemplaire de cette démarche".

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 08:41

 

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Jérémie Baruch Jean-Baptiste Chastand Alexandre Léchenet

 

Le Monde  21 septembre 2013

La grande inégalité des chômeurs face à Pôle emploi

Que vous soyez chômeur à L'Ile-Rousse, en Haute-Corse, ou à Douai, dans le Nord, vous ne serez pas reçu de la même manière à Pôle emploi. Les données locales détaillées, publiées pour la première fois par l'organisme le vendredi 20 septembre, faisant suite à la demande du Monde, montrent à quel point le nombre de conseillers est inéquitablement réparti sur le territoire.

Au 1er septembre, à Douai, chaque conseiller suivait en moyenne 192 chômeurs, contre seulement 32 à L'Ile-Rousse.

La moyenne nationale est de 116 chômeurs par conseiller, mais l'écart varie de un à sept selon les agences. Ces chiffres ne comprennent que les chômeurs qui font l'objet d'un suivi effectif. Ils ne tiennent pas non plus compte d'éventuels conseillers en temps partiel, Pôle emploi n'ayant pas souhaité fournir de données ajustées. Mais ils n'en restent pas moins un bon indicateur de la charge de travail des 1 000 agences que compte la France.

  • De considérables différences régionales

Les disparités entre régions vont du simple au double. En Picardie, la moyenne est ainsi de 150,2 chômeurs par conseiller, contre 66 en Corse. Le Nord-Pas de Calais et la Lorraine, malgré leurs taux de chômage élevés, affichent respectivement 136,4 et 127 chômeurs par conseiller. A l'opposé, en Basse-Normandie et en Midi-Pyrénées, deux régions au taux de chômage inférieur à la moyenne nationale, chaque conseiller suit moins de 100 chômeurs.

Selon les données fournies par Pôle emploi, la région qui dispose du moins de moyens par chômeur est La Réunion. Mais comme l'organisme n'a pas été en mesure de donner des chiffres pour la Guadeloupe et la Martinique, nous avons décidé de nous concentrer sur la métropole. Les départements les moins bien lotis sont alors l'Aisne, la Creuse et la Somme. Les mieux dotés sont les deux départements corses et l'Orne.

Les cinquante agences qui disposent du moins de moyens sont situées dans des communes du quart nord de la France (Picardie et Nord-Pas-de-Calais) ou des territoires en difficulté, comme Marseille, Beauvais, Cambrai ou Vierzon. Des agences situées en zones urbaines sensibles comme à Cenon, dans l'agglomération de Bordeaux, ou à Bron, près de Lyon, affichent aussi un nombre de chômeurs par conseiler qui grimpe au-delà des 150. A l'inverse, plusieurs agences en Corse, ou en centre-ville de grandes agglomérations comme Toulouse, Lyon ou Nantes, font partie des agences avec le moins de chômeurs par conseiller.

 

151,06
PICARDIE
135,52
NORD PAS DE CALAIS
127,22
LIMOUSIN
125,98
LORRAINE
125,07
HAUTE NORMANDIE
120,21
FRANCHE COMTE
118,35
ALSACE
117,96
POITOU CHARENTES
117,77
BRETAGNE
117,13
AQUITAINE
112,13
PACA
110,48
LANGUEDOC ROUSSILLON
108,85
ILE DE FRANCE
108,43
CENTRE
107,99
BOURGOGNE
107,58
CHAMPAGNE ARDENNE
107,50
AUVERGNE
107,07
PAYS DE LA LOIRE
106,60
RHONE ALPES
96,11
MIDI PYRENEES
91,50
BASSE NORMANDIE
71,24
CORSE

 

  • L'Ile de France très inégalitaire

L'Ile-de-France a la particularité de compter à la fois des agences parmi les plus chargées du pays et celles parmi les mieux dotées. La géographie des inégalités franciliennes respecte presque parfaitement celle des différences économiques. Les agences de Saint-Denis, Tremblay-en-France, Sevran, Bobigny, La Courneuve, situées en zones urbaines sensibles en Seine-Saint-Denis, affichent toutes plus de 160 chômeurs par conseiller. La Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne se classent d'ailleurs parmi les vingt départements les moins pourvus.

A l'opposé, dans six agences situées dans des arrondissements parisiens favorisés et des villes aisées comme Versailles ou Rambouillet, les conseillers n'ont pas plus de 80 chômeurs à suivre, soit deux fois moins ! Paris affiche le 10e meilleur chiffre national. Si quelques territoires en difficulté, comme Les Ulis ou Trappes, font partie des agences favorisées, il apparaît globalement que la logique de Pôle emploi qui est "de faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin" est loin d'être applicable en Ile-de-france.

  • Des inégalités en voie de correction

L'organisme ne nie pas les disparités territoriales et promet que les 2 000 CDI supplémentaires attribués au printemps par le gouvernement permettront justement de les résorber. "Par exemple, la Picardie, qui représente 3,5 % des demandeurs d'emploi en portefeuille, a bénéficié de 5,5 % des renforts", affirme Pôle emploi.

L'agence de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), parmi les moins favorisées, devrait bientôt profiter de 5 postes supplémentaires. Pour l'instant, seuls 35 % des 2 000 renforts sont opérationnels. Par ailleurs, la convention collective empêche quasiment toute mobilité forcée. Comme pour tous les organismes publics, il est plus facile de trouver des agents volontaires pour travailler dans le Sud-Est que dans le Nord ou dans les quartiers difficiles.

  • 6 % des chômeurs en "suivi renforcé"

Pôle emploi a par ailleurs publié des chiffres sur les modalités de suivi des chômeurs. Depuis janvier, l'organisme a choisi de différencier son suivi en fonction des difficultés des demandeurs d'emploi. Ces derniers sont désormais classés en trois catégories, selon leur éloignement du marché du travail. Pôle emploi affirme qu'un peu plus de 130 000 chômeurs, soit 6 % de ceux suivis par l'organisme, bénéficient d'un suivi renforcé, avec des conseillers qui ne s'occupent pas de plus de 70 chômeurs. 55 % des chômeurs ont un suivi guidé avec en moyenne 105 demandeurs d'emploi par conseiller. Le reste des chômeurs, normalement les plus autonomes, peuvent être suivis par des conseillers qui encadrent jusqu'à 350 chômeurs.

Mais ces chiffres sont fondés sur les seuls chômeurs "en portefeuille", soit 2371000 personnes, près d'un million de personnes en moins que les chiffres officiels du chômage. En tout, Pôle emploi a exclu de cette étude près de 2,3 millions de personnes inscrites dans ses listes, mais actuellement en formation, en contrat aidé ou inscrites depuis moins de quatre mois. En incluant ces chômeurs, la moyenne de demandeurs d'emploi par conseiller grimpe à 230 et il n'est pas rare de voir sur le terrain des conseillers avec plus de 500 chômeurs à suivre.



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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 13:55

 

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AFP  21 septembre 2013

133.000 chômeurs bénéficient d'un suivi "renforcé" de Pôle emploi

 

 Quelque 2,3 millions de chômeurs étaient suivis début septembre par un conseiller de Pôle emploi, dont 133.000 (6%) en mode "renforcé", selon des données publiées vendredi par Pôle emploi livrant une première photographie du nouvel accompagnement des chômeurs engagé en 2013.

Exit l'objectif --jamais atteint-- de suivi mensuel. Selon le principe de "faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin", les chômeurs bénéficient désormais d'un accompagnement différencié, selon trois modes plus ou moins intenses, laissant une plus grande liberté d'action aux conseillers.

Ainsi, selon les chiffres révélés préalablement par Les Echos, près de 133.000 personnes (6% des demandeurs d'emploi accompagnés par un conseiller) sont en mode "renforcé", accompagnées par 2.900 conseillers.

La majorité, 1,3 million (55%) sont entre les mains de 12.400 conseillers en mode intermédiaire dit "guidé".

Et enfin, 934.000 autres demandeurs d'emploi (39%), considérés comme "les plus proches du marché de l'emploi" et autonomes, sont dans le mode "suivi", très allégé, confié à quelque 5.150 conseillers.

Au total, 2,3 millions de demandeurs d'emploi étaient suivis au 1er septembre par un conseiller d'une des 948 agences Pôle emploi. Cela représente moins de la moitié des 5,4 millions d'inscrits (toutes catégories) recensés fin juillet en France entière (dont 3,5 millions en catégorie A, sans aucune activité).

Quid des autres' 786.000 personnes étaient en "attente" de l'entretien prévu dans les 4 mois suivant leur inscription, précise Pôle emploi, et 2,3 millions de demandeurs d'emploi étaient accompagnés par des partenaires (prestataires privés, missions locales, Cap emploi pour les personnes handicapées) ou non suivis pour diverses raisons (formation ou contrat aidé, dispense de recherche, activité réduite supérieure à 78h dans le mois).

Pôle emploi publie aussi le détail du nombre de chômeurs par conseiller dans chaque agence. Toutes ces données seront mises à jour deux fois par an, promet désormais Pôle emploi.

Le nombre maximum de chômeurs fixé pour les trois modalités d'accompagnement (70 en "renforcé", 150 en "guidé" et 350 en "suivi") est "globalement respecté" avec des moyennes de 45, 105 et 182 demandeurs d'emploi respectivement dans les trois modes, souligne l'opérateur.

Localement, des dépassements des plafonds peuvent cependant être observés. C'est par exemple le cas dans 14 agences où les conseillers chargés du mode "suivi" sont en charge de plus de 350 chômeurs.

En mode "renforcé", la taille moyenne "est sensiblement inférieure au plafond de 70 demandeurs d'emploi" car en "phase de montée en charge", Pôle emploi veut "être en capacité de démarrer au plus vite" cet accompagnement pour les futurs inscrits, explique l'opérateur.

Pôle emploi évaluera les effets "sur le retour à l'emploi" de sa réorganisation en juin 2014.

 

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 18:38

 

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Les Echos  18 septembre 2013

 

Pôle emploi concentre ses efforts sur un chômeur sur deux

EXCLUSIF - Le suivi différencié des chômeurs est en place. Pôle emploi veut «faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin». Un document interne, que «Les Echos» se sont procurés, détaille la répartition par type de suivi.

Le Pôle emploi nouveau est arrivé. L’opérateur vient d’achever le déploiement de sa nouvelle organisation dans l’ensemble de ses 902 agences. Issu d’une concertation avec les syndicats, ce projet « Pôle emploi 2015 » marque un tournant dans l’accompagnement des 3,9 millions de chômeurs de catégories A et B (ne travaillant pas du tout ou moins de 78 heures par mois) potentiellement concernés.

Trois niveaux d’accompagnement

Terminé le suivi mensuel généralisé, qui les voyait tous bénéficier du même accompagnement de base, avec un rendez-vous par mois. En théorie, car en pratique, dépassés par un afflux record de chômeurs, les conseillers, en charge de parfois plus de 300 personnes, n’ont jamais pu tenir le rythme. Place au suivi différencié, avec trois niveaux d’accompagnement fonction du degré d’éloignement de l’emploi. L’objectif affiché par la direction est de « faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin », en « perdant » moins de temps avec les chômeurs mieux armés et plus autonomes.

Un document interne, que « Les Echos » se sont procurés, détaille pour la première fois la répartition par type de suivi. Au 1er septembre, 2,37 millions de chômeurs étaient suivis par les 20.500 conseillers de Pôle emploi – les autres sont suivis par des partenaires (cap emploi, missions locales, etc.) ou non disponibles (en formation, dispensés de recherche, etc.).

Parmi les chômeurs concernés, 133.000, soit 6 %, bénéficient de l’accompagnement renforcé, avec un suivi personnalisé directement par le conseiller, à qui la réforme « redonne des marges de ma­nœuvre », souligne le document. 3.000 conseillers sont en charge de ce public, avec des « portefeuilles » de 70 chômeurs maximum. Ce chiffre de 133.000 bénéficiaires peut paraître faible, au vu notamment de l’explosion du chômage de longue durée. « Ce total est amené à monter progressivement en charge. En un an, on a déjà multiplié par six les ­conseillers spécialisés sur les publics les plus en difficulté et désormais, le suivi renforcé peut intervenir dès leur inscription. Ce sont des progrès très importants », explique Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi.

2.000 postes octroyés par l’exécutif en mars

Le deuxième degré de suivi, intermédiaire, concerne 1,3 million de chômeurs (55 %). 12.400 conseillers leur sont dédiés, avec des portefeuilles contenant au plus 150 personnes. Le suivi est régulier, à une période définie au cas par cas avec le conseiller, toujours dans la volonté de coller au plus près des besoins réels. « Les portefeuilles sont moins importants qu’avec l’ancien suivi mensuel, ce qui laissera le temps aux conseillers de mieux accompagner chacun », insiste Jean Bassères. D’autant que Pôle emploi, fort des 2.000 postes octroyés par l’exécutif en mars, renforce en priorité les effectifs des agences les plus débordées, en particulier dans les zones urbaines sensibles.

Reste 934.000 demandeurs d’emplois (39 %), jugés les plus proches de l’emploi et autonomes. Les 5.100 conseillers dédiés, en charge de 200 à 350 personnes, leur transmettent des offres mais les contacts restent ponctuels et essentiellement par téléphone ou Internet.

Pôle emploi concentre donc ses efforts sur 1,4 million de chômeurs, soit 60 % des inscrits qu’il suit. Si l’on ajoute les 786.000 déjà inscrits mais en attente de leur premier rendez-vous (dans les quatre mois post-inscription), l’effort se concentre en réalité sur environ un chômeur sur deux. Cette logique d'individualisation des services se développe aussi en direction des entreprises, afin notamment d'instaurer des relations plus suivies avec les TPE-PME.


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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 21:37

 

Les EchosLes Echos  25 juillet 2013

Pôle emploi paré à partir à la chasse aux offres

L'opérateur public vient delancer une nouvelle offre de services, plus personnalisée, aux entreprises. Il y a du retard à combler.

Le Pôle emploi nouveau se met bien en ordre de bataille. C'est en tout cas le constat dressé dans le premier bilan intermédiaire de la convention tripartite Etat-Unédic-Pôle emploi de 2012 dévoilé hier par son comité de suivi, composé de représentants de l'Etat et des partenaires sociaux. Il permet de mesurer la montée en puissance, entamée en septembre, d'une vaste réorganisation de l'opérateur, dans sa gestion tant des demandeurs d'emploi que des entreprises utilisatrices.

Premier constat : la machine a tenu bon ces dix-huit derniers mois en dépit de l'afflux des inscriptions. Par redéploiement et grâce aux 2.000 embauches de 2012 - s'y sont depuis ajoutées 2.000 autres au printemps -, le temps consacré au suivi et à l'accompagnement des chômeurs a augmenté de plus de 10 % en 2012, 76 % des nouveaux inscrits ont été reçus dans les dix jours. Surtout, le remplacement du suivi mensuel généralisé par un suivi différencié selon les besoins des chômeurs est désormais déployé dans la quasi-totalité des agences. Il faudra attendre la rentrée pour un état des lieux plus précis, mais le rapport note que « les régions signalent déjà sur le terrain une perception positive ».

Restaurer la confiance

Une nouvelle étape a été franchie en juin avec le lancement de la nouvelle offre de services aux entreprises. Objectif, là aussi : diversifier et personnaliser l'offre pour couvrir la diversité des besoins, entre « entreprises sans ressources RH, dans un secteur en tension, devant recruter "en masse" et dans des délais serrés », etc. Des conseillers dédiés aux relations avec les entreprises viennent d'être installés. Leur mission : s'appuyer sur des analyses affinées de l'offre et de la demande par bassins d'emploi pour mieux faire courroie de transmission.

Il s'agit aussi de restaurer la confiance des entreprises en Pôle emploi pour ramener dans son giron des offres qui lui échappent trop souvent. Le rapport pointe que, en 2012, le taux de satisfaction des entreprises n'a été que de 58 %, en léger rebond sur un an mais en recul de 6 points par rapport à 2010 et 2009. Des services spécifiques aux TPE -  « gisement d'emplois important » - sont également en cours d'expérimentation.

Cette stratégie complète le plan du gouvernement pour mieux pourvoir les 200.000 à 300.000 emplois vacants (selon ses estimations) et il espère en toucher les premiers fruits dès la rentrée. L'effort passe aussi par Internet, avec une offre de services « 100 % en ligne » et un accès direct à des profils de candidats grâce à la banque de CV en cours de développement. Depuis une semaine, Pôle emploi.fr diffuse aussi les offres de 8 sites partenaires, dont Keljob, Regionsjob et Jobijoba.

D. P.
Point d'étape PE2015 (confidentiel)


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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 21:27

 

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Extrait d'un document interne confidentiel

 

Dans le cadre des mesures de simplification, Pôle emploi est en train de mettre au point un dossier unique permettant de fusionner sur un même document la demande d'inscription, la demande d'allocation et le projet professionnel. Le document finalisé (8 pages au lieu de 12) sera déployé au 4ème trimestre 2013.

Dans le même temps sera développé un outil d’assistance au conseiller et au demandeur d'emploi pour alléger le temps consacré à lister et fournir les pièces justificatives en EID et concentrer ce temps sur le diagnostic.

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 20:28

 

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Extrait du PV du Conseil d'Administration de Pôle emploi

23 mai 2013

 

 Présentation des expérimentations nationales

 
Le Conseil prend connaissance du protocole d’expérimentations visant à tester sur un ou plusieurs sites, en conditions opérationnelles, de nouvelles solutions par les équipes terrain :


1 expérimentation lancée dans le cadre du programme européen Progress en
février 2013 :
. « Club Jeunes ZUS »


4 expérimentations prévues dans le plan stratégique Pôle emploi 2015 lancées au
second semestre 2013 :
. Conseillers dédiés en agence à la relation avec les entreprises ;
. Services dédiés aux TPE ;
. Equipe dédiée au contrôle de la recherche d’emploi.
. Dématérialisation de l’entretien au 4e mois dans le cadre de l’opération 100 % Web.


5 autres expérimentations qu’il reste à présenter au CCE de Pôle emploi :
. Le recrutement de candidats sans CV ;
. Le télétravail à Pôle emploi ;
. Le dispositif d’évaluation post-entretien de recrutement ;
. La mise en place d’une reconnaissance « engagé pour l’emploi » ;
. La mise en place d’une gamme de services et d’une organisation dédiées aux grandes entreprises.


Un dispositif d’évaluation permettra de mesurer les impacts et d’apprécier en situation réelle si ces expérimentations ont produit suffisamment de bénéfices pour être déployées.


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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 15:30

 

PÔLEMPLOI - copie

Pôle emploi: vers un nouveau métier de contôleur

Pôle emploi: vers un métier de contrôleurs

 

 

Le Canard Enchaîné  29 mai 2013

Pôle emploi ou police emploi ?

ENFIN, Pôle em­ploi s'attaque aux vrais problèmes! Le 3 juin, co­m­mence une « expérience » qui consiste à transfo­r­mer des conseillers en « contrôleurs des demandeurs d'em­ploi ». Un nouveau corps de métier, pour constituer de drôles de « brigade­s » de flics qui ne disent pas leur nom. En plein marasme, avec, au bas mot, 3 mil­lions de chômeurs, il n'y a rien de plus pressé ?

Annoncée, l'an dernier, avec le plan Pôle em­ploi 2015, l'initiative a jusqu'à maintenant fait très peu de bruit, à part quelques pro­te­stations sur des blogs as­sociatifs, telle « Aurore boréale », ap­pare­m­ment mieux informée que les syn­dicats, qui n'en soufflent mot.

A Pôle em­ploi, on ex­plique qu'il est indispensable de vérifier au plus près l'utilisation des deniers pu­blics et de lu­tter con­tre le « trou­ble social » causé par ceux qui bossent au noir en touchant des in­demnités. Ce qui, en temps de crise, « est de moins en moins tolérable, surtout pour ceux qui, déclarés, sont payés à peine plus, voire moins, que les triche­urs ».

L'idée n'est pas tombée du ciel. Avant la révision générale des politiques pu­bliques mise en place par l'ancien go­uve­rne­ment, ces contrôles étaient assurés par les inspecte­urs du ministère du Travail, sur demande de Pôle em­ploi, en cas de soupçon de fraude.

Victime du non-renouve­lle­ment des fonctionnaires, l'Inspection du travail, débordée, n'a plus les moyens d'as­surer cette tâche, et le bébé a été refilé à Pôle em­ploi. L'expérimentation co­m­mence donc ces jours-ci, avec des « vo­lontaire­s » dans cinq Régions et sur douze sites. Elle sera généralisée dans un an, en cas de succès.

Il n'est pas sûr que les candidats se bousculent. En sous-effectif, les conseillers de Pôle em­ploi sont souvent menacés et assistent, im­puissants, au dése­spoir de leurs « clients ». Et ce n'est pas le document inte­rne précisant les contours de ce nouveau métier qui pousse à l'en­thousias­me : « Constat de l'existence ou pas d'actes positifs et répétés de reche­rche d'em­ploi ; vérification de la récurrence et de la constance des actes ; appréciation de la réalité et du sérieux des actes. »

Prof d'écono­mie et spécialiste de Pôle em­ploi, Michel Abhervé se gratte le crâne : « Les conseillers ne sont pas des policiers. Ils ne sont pas formés pour aller contrôler des pe­r­sonnes à leur do­micile. »

Les gilets pare-balles sont fournis?

par ­Do­minique Simonnot


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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 09:11

 

Sur le projet de Pôle emploi, voir notre article du 18 mars 2013: pole-emploi.fr appelé à devenir agrégateur d'offres issues des job-boards privés.

 

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partenaires.JPG

Documents confidentiels - Ne pas diffuser

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Aurore-Boreale@Orange.fr

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  • : Je suis une jeune salariée de Pôle emploi. aurore-boreale@orange.fr
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Doc en ligne

 

convention tripartite

La convention tripartite Etat-UNEDIC-Pôle emploi

 

Cour-des-comptes.jpg

Rapport sur la sous-traitance    

 

 

 

 

Iborra.jpg

Le rapport Iborra sur le SPE (texte intégral)

 

PE-copie-2

 LE BUDGET 2013 DE POLE EMPLOI

 

 

 

 

 

  UNEDIC.jpg

Utile et pratique 

 

CHARPY.jpg

 

    texte intégral (gratuit)

 

 

Ce livre est dédié aux agents de Pôle emploi et à ceux qu’ils accompagnent chaque jour.

  (Christian Charpy)

 

 

CCN.jpg

La Convention Collective Nationale

 

 

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Histoire de l'Assurance Chômage (VIDEO INA)


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