24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 22:17

 

La République des Pyrénées  24 janvier 2013

Pau : l’agence Pôle emploi du quartier Saragosse ferme ses portes

L’agence de la rue Courteault a fermé définitivement hier et rouvre dès lundi à Lons. Les demandeurs d’emploi du secteur pourront encore être accueillis, mais sur rendez-vous.

C’est la douche froide pour les demandeurs d’emploi habitués du quartier Saragosse. Hier, ils ont trouvé porte close. Leur agence Pôle emploi a en effet définitivement fermé rue Courteault (près de la Cité administrative). La plupart avaient cependant été avertis la veille, par textos ou par mails.

Dans ce message, il leur a été également indiqué qu’à partir du lundi 28 janvier « toute l’équipe les accueillera au 2, rue Pierre Gilles de Gennes à Lons ». Il s’agit d’un immeuble neuf qui héberge plusieurs entreprises en face du magasin Fly. « OK, mais quand on sait qu’il faut trois semaines d’attente pour obtenir la carte Idelis à tarif spécial, ce ne sera pas facile de s’y rendre », déplore un demandeur d’emploi. « Et en plus, les bus ne passent qu’une fois par heure », assure un autre.


Des possibilités de rendez-vous à Pau-Université

« Mais nous laisserons une borne automatisée qui restera à disposition des usagers sur le site de Saragosse », rassure Jérôme Labat, le directeur de l’agence. « Les usagers peuvent y faire des démarches administratives: réactualisation de leur dossier, consultation et remise d’attestation de versement ».

Pôle emploi a également prévu de convoquer les usagers palois, habitués du site de Saragosse sur rendez-vous. « Nous les recevrons sur notre ancien site de Pôle emploi université, avenue du Loup. Nous estimons que ces rendez-vous auront lieu sur environ deux jours par semaine ».

Le directeur assure également que tous les demandeurs d’emploi inscrits à Saragosse seront suivis par le même conseiller et disposeront du même contact téléphonique.


Reste qu’avec cette fermeture, Pau ne dispose plus que de deux agences : celle du quartier du Hameau (avenue Léon-Blum) et celle du centre-ville. Or l’agence de la rue Emile-Guichenné est elle aussi menacée.

Au mois de septembre dernier, les agents ont en effet appris le projet de déménagement qui devait se faire sur le quartier Saragosse.

Mais sous la pression de la députée-maire, d’Olivier Dartigolles, conseiller municipal communiste et grâce aux 453 signatures récoltées via la pétition lancée par les agents grévistes du centre-ville, Pôle emploi aurait convenu de voir si une solution de relogement en ville était possible. Mais selon Pôle emploi, aucune solution concluante n’aurait été proposée et la députée-maire Martine Lignières-Cassou n’a pas souhaité commenter cette situation hier.

« De toute façon, nous ne raisonnons pas en terme de site sur une ville, mais de maillage territorial. Il y avait jusqu’à présent trois agences à Pau. Notre objectif est de nous adapter au mieux au bassin d’emploi », précise Jérôme Labat.

 

Pau-Saragosse.jpgLes 42 personnes qui travaillaient sur le site de Pôle emploi Saragosse se retrouveront dès lundi à Lons

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 20:10

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 15:29

 

Eric VERHAEGHE dans atlantico.fr le 24 janvier 2013

Inéluctable : la mort de Pôle emploi

Avec un déficit qui devrait dépasser les 18 milliards d'euros avant la fin de l'année 2013, la Cour des comptes épingle l'Assurance chômage et appelle à une diminution des prestations versées les plus élevées.

La Cour des comptes vient de publier un rapport thématique sur les politiques de l’emploi qui fait couler beaucoup d’encre. Cette juridiction s’immisce en effet dans les futures négociations sur la convention d’assurance-chômage, en préconisant des mesures globalement sans surprise : la remise à plat du système des intermittents, qui constitue une subvention déguisée aux milieux artistiques, et, d’une façon ou d’une autre, la baisse des indemnités les plus élevées.

Tout cela est au fond assez juste, mais (parenthèse nécessaire, même si désagréable) crée quand même un sentiment de malaise. La Cour est une juridiction... Elle doit donc respecter, comme on dit à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, les apparences subjectives de la justice pour être reconnue comme impartiale. On s’étonnera donc que l’un des rapporteurs du projet soit l’excellent Michel Davy de Virville, homme très compétent sur les questions d’emploi, d’un commerce tout à fait affable. Mais... ancien président de l’Unédic (certes, son mandat fut éphémère) au titre du MEDEF, et mandaté à l’époque par l’UIMM pour négocier la sortie de Denis Gautier-Sauvagnac (DGS). L’opération se serait soldée (si j’en crois le Figaro de l’époque) par une indemnité de licenciement de 1,5 million d’euros au bénéfice du fameux DGS... président historique de l’Unedic.

J’adore Michel de Virville, mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que ces petits arrangements avec les apparences de la justice sont malsains. Surtout si l’on songe que Michel de Virville a échappé lui-même au chômage lorsqu’il fut mis en examen dans le cadre de l’affaire UIMM. Il devint alors... Conseiller à la Cour des comptes. Lui demander aujourd’hui de se prononcer sur la gestion de l’Unedic, l’entendre soutenir que les indemnités de chômage sont trop élevées... C’est un peu comme demander à la Cour de Versailles s’il faut sacrifier l’aide aux pauvres pour préserver les revenus de la noblesse. On connaît par avance la réponse.

Bref, le rapport, inutilement affaibli par ces points de procédure, contribue à soulever le diagnostic à peu près inévitable qui pend au nez de Pôle Emploi : cette jeune institution, destructrice de bonne volonté pour ses collaborateurs et déboussolante pour ses usagers, est tôt ou tard vouée à disparaître.

Rappelons pourquoi Pôle Emploi fut créée. Historiquement, la France possédait un réseau d’indemnisation des demandeurs d’emploi appelé Assedic, structures déconcentrées de l’Unedic, et un réseau de placement appelé ANPE. Tout le monde connaissait les inconvénients de ce système : les demandeurs d’emploi suivaient à l’époque un véritable parcours du combattant pour obtenir leur indemnisation (qui fonctionnait correctement) et pour rechercher un emploi (dans une ANPE dont les services étaient jugés décevants).

Selon une manie bien française, l’idée germa de fusionner les deux réseaux. Et selon un travers encore plus français il y eut long à attendre entre l’émergence de l’idée et sa réalisation. Dans la pratique, il fallut plus de 10 ans, et une foule de rapports expliquant que la dualité de notre système était un handicap lourd, qui aggravait le chômage. Tous les pays qui avaient unifié leurs dispositifs avaient un meilleur taux d’emploi que nous.

On n’ironisera jamais assez sur la folie idéologique de ces thèses à l’emporte-pièce où quelques consultants payés à prix d’or refourguent à des pouvoirs publics béats des transparents de licence d’économie. Mais peut-on reprocher à ces grandes signatures du conseil de faire leur beurre en surfant habilement sur le grand fantasme français du beau machin jacobin unifié, qui fait tout: indemnisation, placement, épluchage des patates,  et lit au carré, commandé depuis Paris ? L’idéologie de l’époque, c’était: il faut moderniser. Quel qu’en soit le prix.

Bref, quand l’opération se mit en place, on ne put rêver pire moment. La loi créant Pôle Emploi date de février 2008. Le taux de chômage atteignait en France un étiage historique. Mais le marché des subprimes aux Etats-Unis accumulait les pertes. Les banquiers français soutenaient doctement à l’époque : la crise américaine ne touchera pas la France.

La création de Pôle Emploi date de décembre 2008. La crise venait d’éclater, et au moment où le chômage repartait, dans une France tétanisée, l’ANPE et les ASSEDIC entamaient un vaste mouvement de fusion qui paralysèrent les services durablement. Au moment où le placement des demandeurs d’emploi était le plus sollicité, il se montrait le plus indisponible.

Dans la pratique, cette fusion qui consistait à créer un monstre de 50.000 salariés, doté d’un budget proche de 5 milliards d’euros, était une sorte de folie menée tambour battant, qui a fonctionné avec force recrutements supplémentaires en urgence, crispations, désespérances, couacs en tous sens, et pertes massives de productivité.

On regrettera d’ailleurs que la Cour ait totalement occulté ce point, en alléguant que Pôle Emploi est trop récent pour pouvoir être évaluée. Là encore, difficile de ne pas déceler un déséquilibre dans les constats de la Cour, qui passent sous silence ce qui fut présenté il y a 5 ans comme le fleuron des instruments français de la lutte contre le chômage.

Mais ce qui transparaît du rapport de la Cour des comptes, au fond, c’est l’extrême improductivité des dépenses publiques de l’emploi, dont l’impact sur le chômage est inexistant ou presque.

Sur ce point, deux explications sont possibles.

Première explication : nous sommes vraiment nuls, et nos dépenses sont mal conçues. Ce constat n’est pas forcément faux, mais il mérite d’être fortement relativisé. Si je me fie à une note publiée en mars 2012 par l’Institut Thomas More, 26% seulement des demandeurs d’emploi allemands se déclarent satisfaits des performances du Bundesagentur für Arbeit, le Pôle Emploi allemand, et 59% en ont une perception négative. Pour ce qui concerne Pôle Emploi en France, le taux de satisfaction est de 31% et le taux d’insatisfaction de 47%. Comparativement, l’état des institutions françaises paraît donc presque bon.

Deuxième explication : Pôle Emploi obéit à une idéologie dépassée, celle d’un retour au plein emploi salarié comme dans les Trente Glorieuses. Ahhhh ! Si d’un coup de baguette magique, nous pouvions revenir à cette époque bénie. Voilà à quel fantasme nostalgique Pôle Emploi participe : l’Etat va vous aider, chômeuses et chômeurs, à retrouver un emploi salarié en CDI à temps complet comme au bon vieux temps. Car un bon marché du travail est forcément un marché du travail fondé sur le plein emploi salarial en CDI.

Cette conviction repose sur deux idées fausses. D’abord, il se trouve que nous ne connaissons que très peu des emplois qui feront les bataillons de la vie active demain. Il y a trente ans, c’est-à-dire en 1983, imaginait-on qu’une plate-forme logistique ouverte par un site Internet comme Amazon pourrait créer plusieurs milliers d’emploi ? Nous ne sommes qu’au début de cette grande transformation des process industriels de nos sociétés, et plutôt que de nous échiner à placer des demandeurs d’emploi sur des voies de garage en disparition, nous devrions (de ce point de vue, le rapport de la Cour esquisse des idées intéressantes) nous attacher à mener le grand chantier de la formation aux compétences nouvelles.

Ensuite, la représentation du salariat comme condition indépassable de la personne, et comme forme salutaire de travail est une idée qui n’a plus de sens. La société qui s’ouvre à nous, fondée sur l’affirmation personnelle tout au long de la vie, notamment à travers les réseaux sociaux, ne comprendra plus le lien de subordination dans lequel le salarié est maintenu. Peu à peu, la société capitaliste accorde une place nouvelle à ses producteurs, chargés de porter un temps l’image de l’entreprise, avant de rebondir ailleurs. Le grand fantasme de l’emploi unique dans l’entreprise unique est périmé.

Toutes ces révolutions se feront. Elles amèneront, au-delà de la disparition d’un symbole déchu comme Pole Emploi, l’émergence d’une autre vision du travail.

 

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Éric Verhaeghe ancien Président de l'APEC (l'Association pour l'emploi des cadres) et fondateur du cabinet Parménide. Il est aussi l'auteur de Jursqu'ici tout va bien (éditions Jacob-Duvernet, 2011), Au coeur du MEDEF: chronique d'une fin annoncée (Jacob-Duvernet, septembre 2011) et de Faut-il quitter la France ? (Jacob-Duvernet, avril 2012). Son site : www.eric-verhaeghe.fr

Diplômé de l'ENA (promotion Copernic) et titulaire d'une maîtrise de philosophie et d'un DEA d'histoire à l'université Paris-I, il est né à Liège en 1968.

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 00:33

Zinfo974.com  23 janvier 2012

Le faux employeur berne Pôle emploi et 200 demandeurs


L'histoire fera date dans les murs de Pôle emploi. Un entrepreneur, qui se présente sous le nom de "Jean-Charles L.", et qui dit venir de Paris, commence par frapper à la porte de Pôle emploi Saint-Denis.

"L'homme se dit prêt à recruter 100 personnes. La ficelle est trop grosse pour le Pôle emploi du chef-lieu qui refoule le "recruteur" faute de garanties suffisantes", raconte inlassablement Jean-François Fromens, président de l'Association Départementale contre l’Exclusion et la Précarité (ADEP) qui accompagne ces chômeurs bernés.

Pas découragé pour un sou, l'homme récidive à Pôle emploi...Saint-Paul. Il change d'approche : ce n'est plus 100 personnes qu'il recrute mais 18. Le pire est à venir. Pôle emploi lui offre trois jours pour régulariser sa situation. L'entrepreneur ne possède en effet pas de numéro SIRET. Un premier indice qui aurait dû interpeller.

La collaboration avec l'agence de service public se poursuit malgré tout. La confiance semble de mise : l'homme reçoit ses candidats au sein même de la structure publique. Devant le nombre important de candidatures qui affluent, Jean-Charles L. se ravise en chiffrant à la hausse le nombre d'embauches potentielles. Ce n'est plus 18 postes qu'il compte créer mais plus de 200. Un chiffre fractionné selon ses interlocuteurs. "Il faut dire que beaucoup y ont cru avec des salaires promis à 1.600 euros" ne peut que constater Jean-François Fromens.

Sur les ondes d'une radio, Jean-Charles L. proposera ainsi 120 offres, à Pôle emploi 35, etc. jusqu'à arriver à plus de 200 offres au total.

Pôle emploi a failli dans ses contrôles

Pour aller encore plus vite, l'entrepreneur reçoit les candidats sur le parvis des grandes surfaces. Problème : si les offres de secrétaires, femmes de ménage, chauffeur etc. semblent trouver preneur, les pièces réclamées commencent à faire tiquer. "Il a demandé à des postulants une photocopie de leur carte d'identité, du livret de famille, de leur carte bleue". Plus de doute, l'employeur aux 200 emplois n'est pas le sauveur attendu.

L'association départementale contre l'exclusion et la précarité accompagne ces personnes lésées dans cette fâcheuse histoire. Une plainte commune a été déposée lundi en gendarmerie. La brigade de recherche suit l'affaire. Trois conseillers Pôle emploi ont pour l'heure été entendus. "Certains demandeurs d'emploi se retournent également contre l'agence publique d'emploi qui a failli dans sa mission de vérification des recruteurs" confie le président de l'ADEP. Affaire à suivre.
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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 23:48

 

Blog de JB Chastand, journaliste au Monde   23 janvier 2013

Emoi à Pôle emploi, « infiltré » par France 2

Un joli coup Avec "Les Infiltrés", on ressent toujours un peu les mêmes sentiments ambivalents. L'émission sur Pôle emploi qui devrait être diffusée  vendredi soir 1er février sur France 2 ne déroge pas à la règle. A grand renfort d'images floutées et sous-titrées, les journalistes de l'agence Capa, qui produit le film, réalisent d'abord un joli coup.

 

Incapacité des agents à faire leur métier Ils montrent de manière éloquente ce que nombre de rapports écrivent depuis longtemps, mais qu'on n'a jamais vu aussi concrètement : l'incapacité des agents de Pôle emploi à faire leur métier, l'accompagnement des chômeurs. En cela, leur reportage est particulièrement efficace.

Les journalistes, qui ont infiltré deux agences en mai et mi-novembre, montrent des agents écrasés par l'explosion du chômage et par les rigidités administratives de l'organisme. Ceux-ci n'arrivent pas à suivre les chômeurs au moins une fois par mois, contrairement à l'objectif officiel tel qu'il était formulé jusqu'à peu.

 

Une demi-journée pour recevoir certains des 160 chômeurs de son "porte-feuilles" Il faut voir comment lors de l'entretien d'embauche de la conseillère-journaliste, le responsable RH explique crûment que son job sera notamment "d'écraser" les projets de formation des chômeurs qui souhaiteraient s'orienter vers des secteurs peu porteurs. Il faut voir comment la journaliste découvre que dans son planning, elle n'aura qu'une demi-journée par semaine pour recevoir certains des 160 chômeurs de son "porte-feuilles". Pour remplir les objectifs, on essaye de multiplier les contacts par téléphone, qui seront décomptés même si le chômeur ne répond pas.

 

Un gâchis Dans une des agences filmées, 600 chômeurs n'ont même pas de conseiller attitré et atterrissent dans un mystérieux "porte-feuilles tampon", celui du responsable, qui n'a bien sûr jamais le temps de les recevoir. Et cela tombe plutôt bien, car il s'agit des chômeurs souvent "incasables", plaisante le responsable. "Je ne pensais pas que Pôle emploi était dans cet état", confie la réalisatrice du reportage, avec qui on ne peut tomber que d'accord, face au gâchis qui transparaît de son film.

 

Une bonne image des conseillers Dans ce contexte, les conseillers des agences "infiltrées" (dont une à Marseille, à en croire la CGT, qui a écrit à la direction de France 2 pour dénoncer "un piège journalistique" et demandé de ne pas diffuser le reportage) semblent faire tout ce qu'ils peuvent. Contrairement aux craintes du syndicat, le reportage les montre plutôt sous une bonne image. Malgré le manque de moyens, ceux-ci semblent en effet toujours prendre le temps de chercher une solution de garde pour les enfants d'une chômeuse en larmes ou de réinscrire un chômeur qui dit n'avoir pas reçu sa convocation à un entretien. Et ce même si certains enchaînent les CDD depuis deux ans. Reste que la CGT estime que les salariés de l'agence pourraient être "mis en danger" par le reportage.

 

Refus du service de presse de laisser Capa filmer Capa a pris le soin de multiplier les plans où l'on voit le service de presse refuser à la réalisatrice de venir faire un reportage dans une agence. Refus qui constitue la condition que Capa dit s'imposer pour justifier une infiltration. "S'ils avaient accepté de nous laisser filmer librement dans une agence, nous n'aurions pas fait une émission infiltrée", promet le rédacteur en chef de l'émission, Jean-Paul Billault.

"Nous n'avons pas pu recevoir la journaliste parce qu'elle avait des demandes trop fluctuantes et parce que Capa a toujours une histoire préécrite en tête avant de faire son reportage", assure-t-on en réponse à la direction de Pôle emploi."Les salariés des agences infiltrées sont morts d'inquiétude", glisse-t-on pour critiquer la méthode. Ce à quoi répond, M. Billault, cinglant, "je ne vois aucune raison qui justifie qu'un service public ne permette pas à la presse de suivre son travail".

 

Fin du suivi mensuel personnalisé pour tous Les invités en plateau devraient permettre de prolonger utilement le reportage avec notamment la réaction de Michel Sapin, ministre du travail, ou de Jean Bassères, directeur de Pôle emploi, s'ils acceptent toutefois de venir s'exprimer. Les deux infiltrations ont en effet eu lieu en pleine période de transition pour le suivi des chômeurs. A partir de cet hiver, Pôle emploi a mis fin au suivi mensuel personnalisé pour tous, remplacé par un "suivi différencié" qui devrait permettre de concentrer les moyens sur les chômeurs qui en ont le plus besoin. Réalisé bien avant cette transition, le reportage de France 2 ne permet pas de savoir si cette réforme soulage un peu les agents.

 

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 21:17

 

LE MONDE  22 janvier 2013

La Cour des comptes s'attaque à l'indemnisation des chômeurs

En matière d'assurance-chômage, la Cour des comptes dit tout haut ce que beaucoup craignent tout bas. Dans un rapport très critique sur l'efficacité des politiques de l'emploi, publié mardi 22 janvier, la Cour détaille la difficile équation que va devoir résoudre le régime d'indemnisation du chômage dans les prochains mois et les coupes auxquelles il va inévitablement falloir procéder. L'Unedic accumule en effet les déficits, aggravés par l'ampleur de l'explosion du chômage. L'organisme qui gère l'assurance-chômage devrait ainsi  perdre 5 milliards d'euros en 2013, alors qu'il accumule déjà 13,7 milliards d'euros de dette fin 2012.

"Une telle tendance apparaît insoutenable", résume Didier Migaud, le président de la Cour des comptes, en demandant aux partenaires sociaux, qui doivent négocier une nouvelle convention d'assurance-chômage en 2013, de prendre des mesures correctrices. Il ne fait pas de doute pour la Cour que ces mesures doivent d'abord concerner des économies sur l'indemnisation. "Si le régime a bien joué son rôle de maintien du revenu des demandeurs d'emploi, il voit désormais son efficacité se dégrader et son équité se fragiliser", estiment les rapporteurs.

 

DES SEUILS PARMI LES PLUS GÉNÉREUX D'EUROPE


Dans la ligne de mire de la Cour des comptes, les règles d'indemnisation, jugées particulièrement généreuses en comparaison avec les autres Etats européens. "La France figure parmi les pays d'Europe offrant l'un des accès les plus ouverts à l'indemnisation du chômage", précise ainsi le rapport.

Il suffit, par exemple, d'avoir travaillé quatre mois sur une période de référence pouvant aller jusqu'à vingt-huit mois pour pouvoir être indemnisé. Et la durée d'indemnisation peut aller jusqu'à deux ans pour un chômeur de moins de 50 ans. Des seuils parmi les plus généreux d'Europe.

 

 

Infographie "Le Monde"

 

Le système français "couvre les salariés les plus précaires, mais réserve aussi le plus haut niveau de protection aux salariés les mieux insérés dans l'emploi", estime la Cour, qui pointe justement dans son rapport l'inéquité de l'ensemble des politiques de l'emploi en France, souvent plus favorables aux personnes les plus proches de l'emploi au détriment des jeunes et des précaires qui ont nettement plus pâti de la crise.

Selon la juridiction, les indemnités chômage sont, de surcroît, insuffisamment dégressives. Ainsi, un salarié français qui touche le salaire moyen, soit environ 2 000 euros, bénéficiera d'un taux de remplacement, toutes prestations sociales confondues, de 66,4 % de son salaire, un niveau inférieur à celui d'un salarié gagnant 4 000 euros (68,3 %) ! Or, dans la plupart des autres pays européens, le taux de remplacement est plus faible pour les salaires les plus élevés. De plus, en France, l'indemnité maximum peut alle"r  jusqu'à 6 161,29 euros par mois, un record absolu en Europe, ce qui "pose question en terme d'équité".

Sans parler du régime des intermittents du spectacle, "sans équivalent à l'étranger", qui creuse le déficit de l'assurance-chômage d'un milliard chaque année. Ou de celui des travailleurs intérimaires (1,7 milliard d'euros de déficit en 2011) et dont les règles favorisent, selon le rapport, le dualisme du marché du travail entre CDI et précaires. La Cour demande des réformes d'urgence de ces deux régimes spécifiques et l'instauration de cotisations plus élevées pour les contrats précaires – une évolution prévue dans l'accord sur l'emploi conclu le 11 janvier, que la Cour n'a pas été en mesure d'évaluer.

Pour ne rien arranger, Pôle emploi, absorbé dans sa fusion, a été inefficace pour favoriser le retour à l'emploi, et donc faire baisser les indemnités à verser. "La crise est intervenue sans qu'une réflexion suffisante ait pu être entreprise sur les moyens propres à accélérer la vitesse de reclassement des demandeurs d'emploi", résume diplomatiquement la Cour en notant toutefois que l'organisme prévoit désormais de concentrer ses efforts sur l'accompagnement des chômeurs qui en ont le plus besoin.

 

PRÉVOIR UN SYSTÈME SIMPLIFIÉ


Le constat de la Cour est d'autant plus sévère qu'en parallèle elle estime que l'assurance-chômage n'a pas forcément bien réagi face à la crise. La part des chômeurs indemnisés est ainsi passée de 48,5 %, en 2009, à 44,8 % en 2011, même si le chiffre est contesté par l'Unedic dans sa réponse, qui s'appuie sur une autre définition. Le développement de l'activité réduite des chômeurs a pu également être favorisé par la possibilité de cumuler l'indemnité chômage avec un salaire, estime la Cour.

Enfin, le système de minima sociaux (le RSA, revenu de solidarité active, et l'ASS, allocation spécifique de solidarité) est mal articulé avec l'assurance-chômage et trop complexe pour les chômeurs. "Ce système peut conduire à des ruptures de prise en charge des demandeurs d'emploi", relève le rapport, en notant que plus de 600 000 demandeurs d'emploi ne touchaient ni assurance-chômage ni minima sociaux en 2010.

La Cour se demande s'il ne serait pas possible de prévoir un système simplifié avec "un socle constitué de la prestation de solidarité auquel viendrait s'ajouter (...), pour une durée variable, une prestation d'assurance", versée par l'Unedic.

Une idée "séduisante en première analyse", estime le ministre du travail et de l'emploi, Michel Sapin  dans la réponse qu'il a adressée à la Cour. L'Unedic, jalouse de son indépendance, est nettement plus réservée, parlant de "dispositifs aux logiques différentes".

 

Jean-Baptiste Chastand

 

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Didier Migaud Président de la Cour des Comptes

 

LE RAPPORT (Texte intégral) 170 pages

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 18:28

 

TV NEWS  9 janvier 2013

 

Les infiltrés, saison 3 avec Marie Drucker:

Marie DruckerPôle emploi, mission impossible

 

Retour pour la 3ème saison du magazine d’investigation « Les infiltrés » présenté par Marie Drucker, le vendredi 1er février à 22h50 sur France 2.

 

Les journalistes de CAPA ont saisi une nouvelle fois une réalité au coeur de différents mouvements, milieux ou entreprises. Des enquêtes chocs et inédites, des reportages, loin des images habituelles, promet France télévisions.

 

1ère enquête : « Pôle emploi : mission impossible ». Pour ce premier numéro, « les Infiltrés » se sont intéressés à un « système » que tout le monde connaît, mais dont personne ne peut imaginer l’univers kafkaïen : Pôle Emploi. Un sujet d’actualité s’il en est, au moment où le nombre de demandeurs d’emploi ne cesse d’augmenter.

 

Aujourd’hui, Pôle Emploi accompagne plus de 3 millions de personnes, presque un million de plus qu’il y a 4 ans au moment de sa création. Pour faire face à cette vague, l’organisme a recruté des agents en CDD d’un an dans le courant de l’année 2012. L’une des journalistes de l'équipe de ce magazine a réussi à intégrer une agence importante d’une grande ville française : une embauche sans vraie sélection et avec une formation sur le tas. Dans le même temps, l’agence remerciait des agents formés qui finissaient un CDD de deux ans… Jour après jour, cette infiltrée a découvert la réalité du quotidien des conseillers de Pôle Emploi, en sous-effectifs chroniques, écrasés par la bureaucratie et des directives inapplicables, parfois à la violence, et scandalisés par la politique du chiffre. Elle a découvert comment le système « oubliait des chômeurs » jugés incasables, et dont aucun conseiller ne suivait le dossier. Et pourtant les agents font régulièrement preuve de dévouement et n’hésitent pas à trouver des solutions aux demandeurs d’emploi grâce à une bonne dose de système D. Parallèlement à ce tournage en infiltration, une autre équipe de journalistes a, durant quatre mois, fait des demandes officielles de tournage dans une agence Pôle Emploi pour pouvoir rencontrer des agents, discuter de leurs conditions de travail et les filmer dans leurs activités. Ces demandes à la direction de la communication de Pôle Emploi n’ont pas abouti, l’organisme ne souhaitant pas donner d’autorisation de tournage…

 

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Aurore Boréale le 21 janvier

 

Selon mes infos, les collègues de Marseille ont vécu comme une trahison la confiance qu'ils avaient accordée à la CDD-journaliste. Ils ont envoyé une lettre pétition à la DG demandant de faire annuler l'émission, contestant le principe de la technique de "caméra cachée". La CGT a appuyé cette demande.

 

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Bakchic-info (blog satirique)  18 janvier 2013

 

L’émission de France 2 a jeté un œil en caméra cachée dans les petites affaires de Pole Emploi Marseille. La CGT locale est furax et dénonce le procédé.

 

Le 15 janvier, les Délégués Syndicaux Centraux CGT de Pole Emploi ont adressé une missive un brin vindicative à Thierry Thuillier, le Monsieur Information de France Télévisions. Pour faire bonne mesure, copie du document a également été transmis à  Marie Drucker, grande prêtresse de l’émission d’investigation « Les Infiltrés », aux ministres Aurélie Filipetti et Michel Sapin, à Jean Bassères le directeur général de Pôle emploi sans doute assez mal à l’aise, ainsi qu’à Véronique Marchand du Syndicat national des Journalistes CGT. 

 

En cause, un reportage de l’émission « les Infiltrés » programmé pour le 1er février, réalisé comme souvent, dans des conditions discutables. Le procédé consiste à faire passer un journaliste pour ce qu’il n’est pas et, une fois introduit dans la place, à filmer ce qui s’y passe à l’insu de son entourage au moyen d’une caméra cachée.

 

C’est la vie qu’on devine fascinante de l’agence Pole Emploi de Marseille Saint Gabriel qui aurait été discrètement épiée de la sorte pendant plus d’un mois. Aux dires des signataires de la lettre qui exigent que la chaîne renonce à la diffusion du reportage, « …Cela a provoqué au sein de cette agence un véritable état de choc ». 

 

Toutes les hypothèses sont envisageables quant aux véritables raisons de ce traumatisme. D’autant que 5 lignes plus bas, les auteurs croient utiles d’ajouter que « nous ne voulons rien cacher de la situation de Pole Emploi et notre syndicat dénonce quotidiennement les difficultés des salariés de Pole Emploi, la désorganisation des services, la dégradation du Service Public… » .

 

Avec la prudence d’un vieux Sioux, Thierry Thuillier s’est débarrassé de la patate chaude le même jour en rappelant aux auteurs de la lettre que l’émission en question ne dépend pas des Rédactions et de l’Information mais des programmes de France 2, refilant ainsi le bébé un peu sale à Jean Réveillon, Directeur Général de France 2.

 

Faut-il sanctionner les voleurs d’images ?

 

L’affaire repose en termes très concrets l’éternel débat des limites déontologiques du journalisme, et tout particulièrement celui du genre désigné sous l’appellation confuse de « journalisme d’investigation ».

 

 En l’espèce, la CGT dénonce (« nous sommes toujours disponibles pour répondre aux questions des journalistes ») la pratique déloyale qui consiste à faire usage d’une qualité fictive pour recueillir des informations auxquelles selon toutes vraisemblances, « l’infiltré » n’aurait pas accès s’il exhibait sa carte de presse à l’appui de sa demande d’interview. 

 

A l’opposé on trouve bien sûr les adeptes du « whistle-blowing » qui affirment, multiples preuves à l’appui, que l’intérêt public peut justifier des entorses à un code déontologique à géométrie d’autant plus variable qu’il se confronte désormais à des sources alternatives de renseignements nées avec l’explosion des réseaux sociaux. En d’autres termes, la fin journalistique et l’intérêt public justifient-ils les moyens employés pour recueillir l’information et démontrer sa véracité ?

 

La technique qui gagne sans cesse du terrain dite de la « caméra cachée » s’accompagne dans ce genre télévisuel d’un corollaire logique en termes de droit à l’image, et qui consiste à « flouter » les visages des cibles enregistrées à leur insu, pendant qu’elles se livrent, le cas échéant, à des actes que la morale publique réprouverait avec la plus grande fermeté si elle en avait connaissance. 

 

Guerre du chiffre

 

Comme l’indiquent les auteurs du courrier, « …les agents refusent que leurs images soient utilisées par votre chaîne ». Revendication légitime que la chaîne se gardera sans doute prudemment d’enfreindre. 

 

Il faut donc chercher ailleurs la cause de l’émoi syndical.

 

 Sur un sujet aussi brûlant que la progression vertigineuse du chômage que les pouvoirs publics toutes sensibilités politiques confondues sont incapables de résorber, au nom de quel principe refuserait-on par exemple au public de connaître tous les artifices éventuellement mis en œuvre, sur ordres écrits ou verbaux de leur hiérarchie, par les acteurs du service public de l’Emploi, fussent-ils membres d’une organisation syndicale, pour radier voire pour retarder l’inscription d’un maximum de demandeurs afin d’embellir les statistiques d’Etat ? 

 

Que l’on sache, la Centrale de Bernard Thibault s’est souvent fait l’écho par le passé du doute qu’elle entretenait sur la fiabilité des statistiques du chômage produites par le ministère du Travail, alors que la situation était loin d’être aussi catastrophique. Son secrétaire Général ne jugeait-il pas déjà les chiffres « de plus en plus artificiels et farfelus » en mars 2007 ?

 

Par ailleurs, quiconque se souvient encore des obstacles qu’a opposé pendant des années cette même CGT aux tentatives de la presse de jeter un coup d’œil sur les pratiques managériales en vigueur au sein des Comités d’Entreprises de grandes firmes publiques, ne peut qu’être réservé sur la sincérité de la démarche syndicale auprès de la direction de l’Information de France 2.

 

Il n’en demeure pas moins que la profession serait bien avisée d’entreprendre une réflexion sérieuse sur la question déontologique de la légitimité des images volées dans l’intérêt public présumé. Jusque là, les « Infiltrés » de Marie Drucker devraient peut être s’abstenir de jouer systématiquement les Joseph Frederik Pistone, alias Donnie Brasco ; leur contributions respectives à la salubrité publique n’est manifestement pas du même calibre.


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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 17:37

 

La Dépèche du Midi  21 janvier 2013

Patricia Apicella : «Pôle emploi m'a privée de travail»

une Aveyronnaise assigne l'institution aux prud'hommes d'albi

Patricia Apicella, Aveyronnaise de 47 ans, chargée de mission à Pôle emploi à Albi entre 2008 et 2012, l'assigne ce lundi devant les prud'hommes pour l'avoir payée sans rien faire pendant trois ans. Forme selon elle de «harcèlement».

«Avec la situation actuelle de l'emploi, on ne peut pas priver un salarié de Pole emploi de travail, alors que nous avons tellement besoin de gens sur le terrain.» C'est ce qui exaspère le plus Patricia Apicella. Cette chargée de mission âgée de 47 ans assigne Pole emploi Midi-Pyrénées pour «exécution fautive du contrat de travail».

Une affaire surprenante, puisque cette Aveyronnaise alors en poste à Albi reproche à Pôle emploi «d'avoir payé pendant trois ans une cadre à ne rien faire». Son recours doit être examiné par le conseil des prud'hommes d'Albi ce lundi 20 janvier à 14 heures. Patricia Apicella, qui attend cette audience depuis plus d'un an, a besoin de ce procès «pour tourner la page».

Entrée en 1991 à l'ANPE, Patricia Apicella a fait plusieurs postes, avant de devenir pendant quatre ans directrice de l'agence de Millau. En 2008, par convenance personnelle parce qu'elle habite à Saint-Sernin-sur-Rance, elle obtient sa mutation à Albi, comme chargée de mission. De moins en moins chargée. «On m'a enlevé progressivement toutes les tâches qui m'avaient été confiées. On ne me le disait pas directement. Je l'apprenais par d'autres. On ne m'a jamais fait aucun reproche. À la fin, il ne m'en restait plus qu'un seul dossier, de quoi occuper dix jours par an. J'en étais réduite à jouer les petites mains auprès de collègues, leur demander s'ils n'avaient pas des enveloppes à coller ou des textes à corriger. Je les sentais gênés. C'était très difficile à vivre. Je me demandais si je n'étais pas folle. J'étais sous antidépresseur, mais je n'ai jamais pris d'arrêt de travail. Cela leur aurait fait trop plaisir.»

«Valeur d'exemplarité»

Son avocat le plaidera devant les prud'hommes. Patricia Apicella considère avoir subi une forme «de harcèlement, technique qui consiste à isoler un salarié. Quand le directeur me voyait, il s'enfermait dans son bureau. J'en ai parlé au directeur régional adjoint et à la DRH, en vain.» Cette mise à l'écart est-elle liée à ses activités syndicales ? «J'ai toujours milité. J'ai été à l'initiative de la création de Sud ANPE, dont j'étais la porte-parole Midi-Pyrénées. Ai-je défendu un salarié de trop ?»

Faute de pouvoir régler ce litige en interne, Patricia Apicella s'est résolue à le porter en justice. «Quand j'ai saisi les prud'hommes en novembre 2011, comme par hasard, le nombre de mails reçus de Pole emploi est repassé de 50 à 500 par an. Je n'attends pas d'argent de ce procès. Si Pole emploi est condamné à un euro symbolique, cela me suffit», dit la salariée de Pole emploi, partie en 2012 à Gap (Hautes-Alpes), où elle a «retrouvé des relations normales». S'estimant victime «d'un management déviant», elle compte sur «la valeur d'exemplarité. J'ai eu depuis connaissance de cas similaires, avec des pressions psychologiques sur des conseillers pressurisés. Tous n'ont pas le courage ou la force de porter plainte. Je me croyais costaude. Je pensais que le harcèlement, ça n'arrive qu'aux autres…»

Contactée par «La Dépêche du Midi », la direction de Pole emploi Midi-Pyrénées n'a pas fait connaître son point de vue.

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«Une première» selon le syndicat Sud

Pour Valérie Rouane, qui a succédé à Patricia Apicella en tant que porte-parole de Sud Midi-Pyrénées à Pole emploi, l'audience devant les prud'hommes d'Albi «sera une première. C'est une forme de harcèlement de la part de l'organisation. Pole emploi avait retiré Patricia Apicella de sa liste de diffusion des mails et ne l'invitait plus aux réunions, la laissant sans rien faire. Nous la soutenons et nous espérons qu'une condamnation de Pole emploi fera exemple et que la direction cesse ce genre de pratique envers les salariés.»

Alain-Marc Delbouys

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 17:25

OUEST FRANCE 21 janvier 2013

Rennes. Inondation à Pôle emploi : l’agence de Rennes-Ouest fermée

Les agents ont découvert les dégâts ce lundi matin. Les trois étages de l’agence Pôle emploi de Rennes-Ouest, située 5B rue Pierre Joseph-Colin, dans la zone d’activité commerciale Atalante Champeaux, à Rennes, ont été inondés ce week-end. Le site est fermé au public aujourd’hui et, peut-être, toute cette semaine.

Plafonds et moquettes gorgés d’eau

« C’est un ballon d’eau chaude qui a cassé », soupire Thierry Huchet, le directeur de l’agence Pôle emploi de Rennes-Ouest. L’incident est survenu ce week-end, vraisemblablement dans la nuit de vendredi à samedi ou dans la journée de samedi. Des litres et litres d’eau ont inondé les trois étages de l’agence.

« Quand on est arrivé ce lundi matin, les plafonds et les moquettes étaient gorgés de flotte, raconte un employé. Les pompiers ont passé la matinée à pomper l’eau et à tout nettoyer. »

Les usagers renvoyés vers Rennes Atalante et Rennes centre

Conséquence du sinistre, l’agence n’accueille pas le public ce lundi et pourrait rester fermée toute la semaine. « Ce sinistre n’entraîne pas pour autant un arrêt de nos services, rassure Pôle emploi. Si vous avez rendez-vous pour votre inscription avec un conseiller ce jour ou dans les jours prochains, vous devez vous rendre à l’agence Pôle emploi de Rennes Atalante, située à 500 mètres, au 7, route de Vezin-le-Coquet. Pour toute autre démarche, vous pouvez vous rendre dans l’agence de Rennes Centre. »

Pas de souci informatique

Le directeur précise que les 50 salariés de Rennes-Ouest vont être transférés sur ces deux sites pour les renforcer et faciliter l’accueil.

Les usagers peuvent également contacter Pôle emploi par téléphone (39 49) ou sur le site Internet www.pole-emploi.fr

À noter que même si du matériel informatique a été endommagé, il n’y a pas d’inquiétudes à avoir concernant les dossiers des demandeurs d’emploi. « Au niveau informatique, tout est centralisé et automatiquement sauvegardé. »

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Les trois étages de l’agence Pôle emploi de Rennes-Ouest, située 5B rue Pierre Joseph Colin, dans la zone d’activité commerciale Atalante Champeaux, à Rennes, ont été inondés ce week-end.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 01:19

Je m'appelle Aurore et je suis une jeune salariée de Pôle emploi. J'ai beaucoup regretté la disparition de La Fusion pour les Nuls. Les ex ont fait un excellent boulot, il est normal que la jeune génération reprenne le flambeau. Certes avec beaucoup moins d'expérience et d'ambition. Je me lance, on verra bien !

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La convention tripartite Etat-UNEDIC-Pôle emploi

 

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Le rapport Iborra sur le SPE (texte intégral)

 

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 LE BUDGET 2013 DE POLE EMPLOI

 

 

 

 

 

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Utile et pratique 

 

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    texte intégral (gratuit)

 

 

Ce livre est dédié aux agents de Pôle emploi et à ceux qu’ils accompagnent chaque jour.

  (Christian Charpy)

 

 

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La Convention Collective Nationale

 

 

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Histoire de l'Assurance Chômage (VIDEO INA)


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